le Festival international du grand reportage d’actualité et du documentaire de société. Aux côtés du jury officiel, et en partenariat avec la Région Hauts-de-France, un jury jeunes, composé de 10 lycéens et apprentis passionnés de cinéma et venus de toute la région, a remis un prix parmi les 18 films de la compétition internationale plus de 40 minutes.
Cécile Wramour était l’un des membres du jury jeunes de cette année. Voici son témoignage sur cette expérience inoubliable.
“Après avoir eu la chance d’assister au Figra en tant que jury jeunes, je pense que le Figra est une expérience culturelle extrêmement enrichissante. Il permet une vision plus globale du monde car les documentaires évoquent une large diversité de pays. Nous apprenons des choses parfois très surprenantes, parfois très proches de nous et que l’on ne soupçonnait pourtant pas forcément, des choses qui ne se limitent pas aux informations que couvrent les médias ou le lycée. Nous approfondissons également des sujets que l’on connaissait déjà plus ou moins bien, cela nous permet de prendre le recul nécessaire à leurs propos et de les étudier différemment afin de pouvoir s’en faire notre propre avis basé sur des connaissances plus solides.
Je savais que le Figra provoquerait probablement des prises de conscience, et sans que je m’en rende vraiment compte cela me faisait peur aussi. J’avais peur de ce que j’allais apprendre, je savais que le Figra traitait beaucoup de sujets durs et graves, mais j’ai l’impression d’avoir ouvert mon esprit davantage, de m’être éveillée et étrangement, d’être plus optimiste qu’avant. On réalise la chance que l’on a et l’importance de choses que l’on pensait acquises comme l’égalité, la liberté de presse, la liberté de penser, de s’exprimer, d’être maître de son corps… Des chances auxquelles nous sommes habitués et qui ne sont pour autant pas une évidence partout dans le monde. Le rythme intensif auquel nous visionnions les documentaires m’impressionnait aussi mais ils sont au contraire restés autant captivant du début à la fin; nous étions comme dans une bulle, disposés à être bouleversés.
Ce fut en tout point mieux que je l’imaginais, je garderais pour toujours un grand souvenir du Figra.
Le Figra et toutes les personnes que j’ai pu y rencontrer constituent une expérience extrêmement nourrissante sur le plan culturel et personnel, il m’a insufflé l’envie de me cultiver davantage et d’aller plus loin qu’à mon habitude, de voyager et de rencontrer des gens, il a éveillé ma curiosité et ma soif de connaissance. Cette expérience nous amène également à débattre, à exprimer et argumenter ses opinions, à écouter les autres et confronter ses idées. Je pense que c’est une expérience dont on est tous ressorti un peu transformé.
Ce fut également une expérience humaine, qui a bien commencé dès le début grâce à l’accueil chaleureux de Béatrice Vermande, et qui s’est poursuivie par la rencontre des autres jurys jeunes, avec qui le courant est tout de suite bien passé, j’ai le sentiment que nous sommes devenus très proches les uns des autres en seulement quelques jours et je me réjouis de voir que nous sommes bien partis pour garder le contact. Nous étions tous différents ce qui était extrêmement intéressant et nous offrait une parenthèse par rapport à notre quotidien puisque nous étions plongés toute la semaine dans la découverte, et que nous même ne nous connaissions pas avant le Figra. Nos encadrants aussi étaient géniaux, Kevin Carette qui nous accompagnait était amical et proche de nous et Marie Betaucourt nous offrait un point de vue intéressant lors des débats qui compensait un peu la frustration de ne pas pouvoir écouter les réalisateurs à la suite des projections. Nous avons finalement eu la possibilité de leur parler ainsi qu’à d’autres professionnels suite à la cérémonie de remise de prix le Samedi. Le staff également était très sympathique.
J’ai beaucoup de gratitude envers la Région et toutes les personnes grâce à qui cela a été possible et accessible à des jeunes comme nous. J’espère que le prix Jury Jeunes existera encore longtemps afin de permettre à des jeunes comme moi de vivre ce que j’ai vécu.”