48 heures pour entreprendre en Hauts-de-France” doté d’un prix de 1 000 euros.
Axel Malbranque, 22 ans, est l’un des deux heureux vainqueurs de cette année. “Je suis parti d’un constat, explique l’étudiant en 4e année à l’Escom (École supérieure de chimie organique et minérale) de Compiègne. La France compte un grand nombre de laboratoires dont les déchets chimiques sont enfouis ou incinérés.” Et leur incinération ne permet pas de produire d’énergie : “pour éviter la formation de gaz acide, il faut neutraliser les fumées mais ce faisant, on perd aussi la chaleur qui aurait pu être produite !

Révolution industrielle ou numérique

L’idée de Valchem (son entreprise créée depuis) est simple : “au lieu de détruire les déchets, on peut les réutiliser. Nous proposons de nettoyer ces produits de leurs impuretés pour qu’ils soient réutilisables par d’autres labos.” Valchem s’appuie ainsi sur l’économie circulaire, l’un des axes privilégiés de rev3, la Troisième révolution industrielle.

Dans un tout autre domaine, Adrien Hugon, le second jeune entrepreneur récompensé, a créé Cowash, une application mobile : “c’est un pressing collaboratif. L’objectif est de mettre nos clients en relation avec des voisins qui prendront en charge le nettoyage et le repassage de leur linge avant de leur ramener à domicile.” De plus, l’entreprise rencontre, sélectionne et forme les “voisins” qui s’occupent de vos vêtements. Installée à Paris depuis novembre 2016, l’entrepreneur souhaite arriver en Hauts-de-France, à Amiens et à Lille, à partir de septembre prochain.

Un prix pour se développer

Axel et Adrien ont chacun reçu un prix de 1 000 euros de la Région. “Ce chantier nous a aidés à présenter clairement notre projet et notre entreprise, explique Adrien. Gagner le prix nous a permis de payer un stagiaire et c’est un gage de sérieux lorsqu’on s’adresse à des incubateurs ou à la presse !
Pour Axel, l’aspect financier n’est pas le plus important : “Outre le prix, gagner ce concours nous a apporté une vraie crédibilité auprès de nos interlocuteurs. Le matériel scientifique coûte cher, il nous faut 600 000 euros pour vraiment démarrer l’activité, il faut donc encore lever des fonds et trouver des financements. En attendant, je suis étudiant-entrepreneur et noue des partenariats avec des industriels pour préparer l’avenir. Je suis installé dans l’Oise et j’espère bien m’y développer, c’est une véritable fierté !”