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Accompagner le devoir de mémoire auprès des jeunes de la région, pour ne pas oublier les atrocités du passé, est une mission essentielle pour la Région. Avec son dispositif “Travail de mémoire”, la Région s’engage auprès des jeunes pour faire vivre la mémoire et sensibiliser. Avec la disparition inéluctable des témoins de cette période, la volonté de la Région est de faire de ces jeunes, investis dans ce travail de mémoire, de véritables “passeurs de mémoire”.
Ne jamais oublier
Dans le cadre de ce dispositif, les 15 et 16 novembre 2023, 120 lycéens des Hauts-de-France se sont rendus sur le site de l’ancien camp d’Auschwitz-Birkenau. Parmi eux, six élèves en bac professionnel Accompagnement Soins et Services à la Personne (ASSP) au lycée Boucher de Perthes d’Abbeville, ont participé à ce voyage mémoriel. Et le vendredi 23 février, accompagnés d’une trentaine d’autres élèves, ils ont raconté leur voyage et le parcours de vie de 18 déportés juifs de la Somme, face à l’auditorium de l’établissement. “Ce moment n’est pas qu’une restitution d’un projet, c’est un instant de transmission, important pour l’histoire et la mémoire, un instant pour se rappeler et honorer la mémoire de personnes, de juifs, qui ont subit le pire“, introduit Anne-Brigitte Berger, professeure de lettres et d’histoire au lycée Boucher de Perthes.
“Il faut se rendre sur place”
Parmi ces élèves, Valentine, qui s’intéresse à l’histoire depuis qu’elle est toute petite grâce à sa mère qui en est férue, a participé au voyage mémoriel à Auschwitz. “Pour comprendre, il faut se rendre sur place. Là-bas nous ressentons de nombreuses émotions, livre la lycéenne. Finir le projet par cette restitution, nous a permis de donner, à notre travail, effectué pendant un an et demi, tout son sens“.
“Je ne veux plus que ça se reproduise”
Plus que jamais, ces lycéens ont été marqué par ce qu’ils ont appris et vu. “Voir de ses propres yeux, ce qu’on apprend dans les livres d’histoire nous a permis de mieux comprendre, et surtout de ressentir. Sur place j’ai eu des sensations de dégoût, de peur et d’horreur. Aujourd’hui, je me sens investie d’une mission ; j’en parlerai pour que personne n’oublie. Je ne veux plus que ça se reproduise“, confie Léa.
Un devoir citoyen
“Merci infiniment pour votre investissement durant ces un an et demi. Grâce à vous et à vos professeurs nous n’oublierons jamais cette période terrible de l’histoire“, déclare avec émotion Mady Dorchies-Brillon, Conseillère régionale déléguée à l’inventaire du patrimoine et devoir de mémoire .
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