qui seront foulés par les coureurs de la mythique course « Paris-Roubaix ». A Briastre, secteur pavé inutilisé depuis 1989, la restauration a commencé.
Les apprentis paysagistes ont du pain sur la planche. En 1ère année de CAP paysagiste-jardinerie, ils s’entraînent à l’une des techniques les plus complexes du métier : la restauration de pavés en grès. Le but de cette opération est de rendre la route accessible aux voitures qui l’emprunteront durant la course. Mais ce n’est pas chose facile. La rénovation des secteurs pavés est un exercice minutieux qui demande du temps et de la patience. Pour remettre à niveau la route, il faut d’abord démonter tous les pavés un par un. Ensuite, les élèves appliquent un mélange à base de ciment, de cailloux et de sable afin d’égaliser la base. Les pavés doivent ensuite être repositionnés exactement tel quel. Une fois posés, les élèves réalisent des joints pour assembler le tout. La dernière étape consiste à passer le dameuse vibrante pour stabiliser les joints et maintenir les pavés. Un vaste chantier de restauration commence alors. Il est difficile de s’imaginer que dans dix jours les coureurs pédaleront sur ces pavés.
Une expérience enrichissante
Pour les jeunes apprentis, c’est un travail de longue haleine qui s’annonce. « On porte du poids dans la journée. Mais les élèves sont contents d’apporter à leur manière une pierre à l’édifice » confie Olivier Codron, professeur d’aménagement paysager au lycée de Raismes. Cette expérience est également l’occasion de participer à la restauration d’éléments historiques du patrimoine du Nord. Un apprentissage qui se révèle parfois être un véritable casse-tête. « C’est plus dur que de construire une terrasse car les pavés sont lourds et irréguliers » précise Olivier Codron. Mais, grâce aux conseils avisés des professeurs, les jeunes parviennent à réaliser un travail soigné. De plus, les élèves bénéficient de conditions de travail inhabituelles. « C’est plus sympa de travailler en plein air que de rester enfermer toute la journée en classe » témoigne un élève. « C’est différent de l’école car on rénove des pavés pour un évènement important » ajoute Valentin Marion. Tous sont fiers d’entretenir les pavés qui font la renommée de cette course légendaire.