Retour sur son parcours, en amont de la compétition.
La formation des Hauts-de-France brille ! La preuve avec le Beauvaisien Aurélien Bruno, qui était en piste pour décrocher une médaille mondiale aux Worlskills d’Abu Dhabi. La récompense d’un parcours sans faute, commencé sur les bancs de Proméo à Beauvais (60), avant une formation d’ingénieur grâce à l’apprentissage au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) de l’Institut des techniques d’ingénieur de l’industrie (ITII PIcardie), spécialité informatique.
Futur champion du monde ?
Aurélien Bruno est un mordu d’informatique, un vrai, plus à l’aise derrière un écran que devant un établi. L’intitulé de son épreuve, inscrite au programme des Worldskills, les finales internationales des Olympiades des métiers organisées à Abu Dhabi du 14 au 19 octobre 2017. : “administration réseaux et systèmes informatiques”. Un domaine très technique, qui demande aux finalistes de créer à partir d’un ordinateur des infrastructures réseau qui assureraient aux internautes une excellente connectivité, de la sécurité et de la fonctionnalité.
“Je vais tâcher de porter haut les couleurs de la France et de ma formation pendant toute la compétition. En réalité, je suis le chemin tracé par Alexandre, quelques mois avant moi. En mars 2015, il devient champion de France. Je le suis aussi, depuis mars 2017. Alexandre termine ensuite dans le top 10 mondial aux Worldskills à Sao Paulo, au Brésil. Et, il devient même champion d’Europe aux Euroskills organisés à Göteborg”, énumère Aurélien, qui rêve de faire aussi bien que son aîné. La marche semble haute, très haute. Trop ? Non, à voir sa maîtrise déjà aperçue lors des précédentes finales nationales et sa place dans l’équipe de France des Métiers. “J’aimerais faire aussi bien que lui, c’est sûr. Si je reproduis à Abu Dhabi ce que je fais à l’entraînement, j’ai mes chances ! ”
Entraînement intensif avant le jour J
Pour avancer sereinement dans la compétition, Aurélien suit donc le chemin tracé par Alexandre quelques mois avant lui. Comme le champion d’Europe, le finaliste de l’équipe de France des métiers s’entraîne d’arrache-pied. Et comme Alexandre, Aurélien ne compte plus ses heures d’entraînement, ses sessions de “speed module” et autres réparations de panne de réseau. “Alexandre est un formateur très exigeant, qui cherche la moindre faille pour me faire évoluer, explique le jeune compétiteur. Je passe tout mon temps libre, mes vacances, mes soirées après les cours pour progresser.”
“Les Worldskills, c’est un peu comme une compétition sportive. Je dois reproduire tous les acquis de ma préparation et ne pas flancher. Et je sais que le soir, après chaque journée, je pourrai débriefer avec mon entraîneur pour être encore meilleur le lendemain, conclut le futur ingénieur. J’ai quatre jours pour donner le maximum et répondre aux attentes que beaucoup de mes proches ont placées en moi. Je dois avoir confiance et tracer ma propre route.” Et si cette route l’emmenait jusqu’au podium mondial ? Réponse le 19 octobre !