Si Ignace Cardinael milite aujourd’hui pour un durcissement de la loi envers la consommation de drogue au volant, il intervient également dans un objectif de prévention, auprès des jeunes, pour lutter contre ce danger qui coûte la vie à de nombreux jeunes chaque année.

Ainsi, le Godewaersveldois intervient deux fois par semaine au sein d’établissements scolaires auprès d’élèves de secondes, premières et terminales, ainsi que dans des IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers).

Cette mobilisation bénévole d’« intervenant départemental sécurité routière » lui a d’ores-et-déjà permis d’intervenir auprès de plus de 40 000 jeunes.

La drogue au volant, un danger pour tous

“Chaque année, 700 personnes sont tuées sur les routes dans un accident impliquant un conducteur ayant consommé des drogues, soit 21% de la mortalité routière.”

Ce constat de la Sécurité Routière est glaçant.

En prenant le volant après avoir consommé de la drogue, ce n’est pas uniquement le conducteur qui se met en danger, mais aussi ses passagers ou tout autre personne, piétonne comme véhiculée, qui croisera sa route lors de son trajet.

Les dangers selon la drogue consommée : 

  • Consommer du cannabis peut entraîner : somnolence, moins de coordination des mouvements, temps de réaction allongé, diminution des facultés visuelles et auditives ;
  • Consommer de l’ecstasy peut entraîner : altération des capacités mentales, fatigue dissimulée, fausse impression d’être en pleine possession de ses capacités, comportements irrationnels au volant ;
  • Consommer de la cocaïne peut entraîner : conduite agressive, erreurs d’attention/de jugement, perte de contrôle du véhicule ;
  • Consommer des opiacés peut entraîner : baisse d’attention, altération des capacités de prises de décisions, moins de conscience des dangers et obstacles sur la route ;
  • Consommer du LSD ou autre drogue hallucinogène peut entraîner : troubles de la perception, illusions délirantes, sentiment de confusion/d’angoisse voire crise de panique.

Des chiffres alarmants

Toujours d’après la Sécurité Routière, la prise de drogue est un véritable danger public sur les routes :

  • 1.65 : “La conduite sous l’emprise du cannabis multiplie par 1,65 le risque d’être responsable d’un accident mortel.” ;
  • 1/5 :  “Un accident mortel sur cinq implique un conducteur positif aux stupéfiants. Cette part passe à un accident sur trois, la nuit au cours des week-ends.” ;
  • 91 % : “Les conducteurs contrôlés positifs aux stupéfiants dans les accidents mortels sont à 91 % des hommes, à 27 % âgés de 18 à 24 ans, à 30 % âgés de 25 à 34 ans et à 22 % âgés de 35 à 44 ans.” ;
  • 0.5 g/l : “Parmi les conducteurs positifs aux stupéfiants impliqués dans un accident mortel, la moitié présente également un taux d’alcool supérieur à 0.5 g/l.”.

Contrôles et sanctions contre la drogue au volant

Aujourd’hui, les contrôles sont de plus en plus fréquents afin de lutter contre cette pratique. En 2022, c’est 776 829 dépistages qui ont été réalisés en France par les forces de l’ordre.

Ces dépistages peuvent éventuellement avoir lieu lors d’un contrôle routier classique (infraction commise ou non), mais sont systématiques en cas d’accident corporel ou mortel.

À savoir : le dépistage concerne tout conducteur, cyclistes, trottinettistes et accompagnateurs (en conduite accompagnée) inclus.

Les principales sanctions encourues : 

  • jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 4 500 € d’amende si test salivaire ou sanguin positif lors d’un contrôle routier ;
  • jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende en cas d’accident corporel ;
  • jusqu’à 7 ans d’emprisonnement et 100 000 € d’amende en cas d’accident mortel ;
  • retrait de 6 points du permis de conduire + éventuelle suspension ou annulation du permis ;

Aucune drogue n’est sans danger, pour toi comme pour autrui. Sur la route, tout le monde est responsable : ne risque pas ta vie, ne risque pas leur vie. 

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