dans le 2e jour des 44e finales des Olympiades des métiers. Ce n’est pas le moment de flancher, il faut tout donner !

Grand soleil sur le Parc des expositions de Bordeaux-Lac. Dans le hall réservé aux finales nationales des Olympiades des métiers, l’ambiance est électrique. Les premières vagues de stress de la veille sont évacuées. Mais de nouvelles arrivent…

Tous les membres de l’équipe Hauts-de-France des métiers sont passés à la vitesse supérieure : tous sont au cœur d’une compétition hors normes, suivie par les médias de la France entière. Il est temps pour chacune et chacun de mettre les bouchées doubles et de ne pas se décourager devant la tâche encore immense qui se présente devant eux.

Exigeant pour le corps et l’esprit

« L’important, c’est de ne pas perdre de vue l’objectif : être performant pendant trois jours », explique Olivier. Ce coach de l’équipe de France féminine d’escrime assiste depuis les premières loges aux 44e finales nationales des Olympiades des métiers. Déjà présent aux week-ends de préparation physique et mentale organisés par la Région au CREPS de Wattignies, c’est lui qui se charge de motiver les troupes le matin, des les encourager la journée et de les aider le soir à faire le vide et à concentrer leur énergie pour le lendemain. « Une compétition comme celle-ci est vraiment très exigeante, continue-t-il. Elle demande beaucoup de savoir-faire, mais aussi une bonne dose de physique, un mental à toute épreuve et une volonté féroce de toujours repousser ses limites. Celui ou celle qui arrive à tout combiner pendant les 20 heures de compétition a de grandes chances de monter sur le podium. »

Au fil des heures, nos finalistes appliquent donc les enseignements tirés de leur formation et de leurs entraînements intensifs. Dans leur finale, Olivier et Baptiste doivent construire une route en binôme, avec un entrelacs de canalisation. Si le sujet est « piégeur » aux dires des jurés, les deux jeunes professionnels semblent tirer leur épingle du jeu. En miroiterie, Rémi doit allier délicatesse et rapidité pour rendre sa « copie » dans le temps imparti.

Mission : se démarquer de la concurrence

Côté pâtisserie, Rémi a fort à faire : il veut égaler Florence Lesage, l’ancienne finaliste Hauts-de-France et vice-championne du monde à Sao Paulo en 2016. Du côté des jardiniers-paysagistes, Benjamin et Simon procèdent par étapes. D’abord la montée d’un muret, puis le passage d’une gouttière, la mise en place d’une fontaine… Leur maîtrise est unanimement saluée par les jurés.

Lucas, lui, vit sa finale « Peinture automobile » avec intensité : sans avoir vraiment le temps de souffler, il doit conserver la légère avance qu’il a construite sur ses concurrents directs. Même ambition pour Gilles, en finale « Webdesign », qui mise beaucoup sur l’épreuve du jour, son domaine de prédilection : le code.

A chaque jour une nouvelle compétition

Certaines vraies chances de médailles, et même de titres, sont en train de se dessiner devant les yeux des milliers de visiteurs qui se massent dans la fourmilière bordelaise. Rien n’est joué, mais à l’issue de la journée, la compétition livrera déjà un premier verdict.

« Les Olympiades sont, en réalité, trois compétitions en une, révèle Alexandre Etienne, fin connaisseur de la compétition. Le premier jour, il faut être très vite performant, immédiatement faire comprendre aux jurés que l’on n’est pas là par hasard. Le deuxième jour, il faut confirmer, continuer d’arrache-pied. On ne connaît pas les gagnants, mais un top 5 se révèle déjà. Et le troisième jour, il faut lâcher les chevaux. L’ordre des places sur le podium est en jeu. » La matinée de samedi sera donc, en tout point, déterminante…