Accompagner la recherche dans un cadre international : la stratégie de partenariat soutenue par les Hauts-de-France dans le cadre du programme Fulbright a de l’avenir.
C’est, depuis 20 ans, un système de bourse – d’une durée maximale d’un an – qui permet des échanges entre chercheurs français et américains. “Les deux partenaires sont pleinement engagés, c’est ce qui fait que ça fonctionne”, appuie Martine Roussel, Directrice de la Commission franco-américaine des échanges universitaires et culturels.
Accélérer les travaux de recherche
En 2019-2020, Stéphanie Lejeune, médecin spécialisée en pneumologie allergologie pédiatrique a ainsi pu compléter sa thèse de doctorat en réalisant des recherches depuis Stanford, en Californie. “Les pathologies liées à l’asthme chez les enfants sont une problématique plutôt courante (10-15 % des enfants), mais cette expérience m’a permis d’effectuer des recherches en disposant des données américaines, de croiser des informations. C’était essentiel pour avancer sur nos travaux de recherche de biomarqueurs”.
Vincent Castric, biologiste étudiant le séquençage d’ADN de plantes à Villeneuve d’Ascq, en a bénéficié, lui en 2011, à Berkeley, près de San Francisco. “Ça nous a permis d’ouvrir les réseaux et de franchir un cap sur des problématiques qui n’ont d’ailleurs fait que prendre de l’ampleur depuis”. Chercheuse américaine accueillie par l’Université de Lille, Tara Righetti salue, elle aussi, les avancées scientifiques “portées, depuis, au niveau international” permises sur ses travaux (croisement entre l’économie circulaire et le captage de carbone), mais aussi l’apport culturel et personnel de ce type d’expérience.
Les échanges continuent
De quoi motiver des volontaires, comme Juliette Chislard (qui doit rejoindre l’État de Géorgie pour développer les propriétés gélifiantes de la betterave sucrière), Kevimy Agossa récemment parti dans le Michigan affiner sa spécialité sur la recherche en soins dentaires (particulièrement les maladies de gencives), ou Ruben Tournier-Broer, doctorant en écologie marine qui profitera du matériel américain pour analyser le zooplancton à SanDiego. Tous trois espérant approfondir leurs travaux tout en découvrant des pratiques scientifiques nouvelles en s’imprégnant d’un environnement de recherche international.
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Convention renouvelée pour quatre ans
“Ces vingt ans de collaboration très productive nous motivent, nous Région Hauts-de-France, à poursuivre, voire renforcer ce partenariat”, valide Manoëlle Martin, vice-présidente de Région en charge notamment de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, au moment de signer la prolongation du partenariat jusqu’en 2028.
D’autres axes de coopération, capables de faire émerger une économie innovante, peuvent en effet nourrir ce programme international : en particulier les champs inscrits dans le cadre de la stratégie régionale de spécialisation intelligente S3 comme la bioéconomie, la santé, les industries culturelles et créatives, les mobilités ou encore les énergies décarbonées.
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