Après avoir vendu de nombreux exemplaires de leurs Tidybags, les élèves et leurs professeurs s’envoleront le mois prochain vers les États-Unis.

Une démarche pédagogique globale

L’histoire commence à la rentrée de septembre 2016. Hélène Burk et Véronique Charavel, enseignantes en vente au lycée professionnel Pierre de Coubertin, à Calais, accueillent la nouvelle promotion de 1re bac pro vente. “Nous avions créé l’année précédente une mini-entreprise avec nos élèves et remarqué qu’ils étaient très sensibles à la démarche, alors on a décidé de l’élargir : tous les enseignements professionnels seraient désormais travaillés sous le mode de l’entreprise !” explique Véronique Charavel.

La quinzaine d’élèves s’organise donc. Un directeur, une directrice adjointe et des services : administratif, communication, ressources humaines et projet. Le challenge : créer un produit de A à Z et le commercialiser. “Quand on est arrivés en début d’année, nos sacs ne ressemblait à rien, c’était tellement le bazar qu’on mettait bien 10 minutes avant d’être prêts en cours“, se souvient Chloé, la directrice adjointe. Le Tidybag était (presque) né. Après de multiples prototypes, en papier, puis en tissus, l’organiseur de sac a pris forme : une pochette pour les cours, une pour l’agenda, une pour le sandwich, etc.

Être ouvert sur le monde

Les élèves sont parrainés par la directrice du casino de Calais et travaillent avec différents entrepreneurs locaux (pour imprimer leurs supports de communication, par exemple). Ils parlent aussi affectueusement de “leurs mamies”, les membres d’un club de couture touchées par leur projet et qui cousent bénévolement les Tidybags. Pour Véronique Charavel, cette ouverture est l’une des clés de la réussite du projet.

En mai 2017, la classe présente sa mini-entreprise au festival de l’initiative et obtient le prix Coup de cœur du jury ! “Nous avons tous beaucoup évolué, se réjouit Chloé. Nous sommes autonomes, les profs nous font confiance et entre élèves, les discussions sont constructives, ce n’était pas le cas au début, mais aujourd’hui, tout le monde écoute tout le monde !” Comme 13 élèves sur les 15, Maëva a l’intention de poursuivre ses études après le bac : “avant, en cours, on ne faisait qu’écrire. Maintenant, on apprend beaucoup plus et cette réussite est vraiment valorisante. L’année prochaine, je veux commencer un BTS puis ouvrir ma propre entreprise.”

On part à New-York !

New-York. Un objectif exceptionnel fixé par les enseignantes. Le principe : un accord de l’établissement si le projet était autofinancé. Thomas, le directeur de la mini-entreprise, en est fier : “ça fait un an qu’on finance ce voyage avec nos Tidybags ! On a aussi vendu des tartes, des pizzas, des tickets de tombola, des friandises et tout ce qu’on peut imaginer vendre. Du 13 au 19 février, on visitera des entreprises françaises implantées aux États-Unis, des magasins pour observer les méthodes de ventes, les services aux clients…

La relève est assurée

Nos élèves sont nos meilleurs ambassadeurs“, se réjouissent leurs enseignantes. La relève est assurée, les élèves de la classe de première qui leur succèdent ont eux-aussi créé une mini-entreprise. Une expérience à suivre lors du prochain festival de l’initiative !

 

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